Aujourd'hui, il n'y a pas de police d'assurance sur étagère pour couvrir les dommages aux NFT. Les compagnies d'assurance n'ont pas démontré un grand intérêt pour couvrir les NFT. Plusieurs raisons expliquent ces réticences.
La valeur intrinsèque - L'évaluation des NFT est sujette à caution : Contrairement à un bien meuble ou immeuble, dont la valeur sera relativement bien connue (et reconnue), la valeur d'un NFT est beaucoup plus difficile à déterminer dans un marché immature et donc instable. Le niveau de risque financier impliqué dans la couverture des NFT est difficile a appréhender pour une compagnie d'assurance et donc à tarifer. En tout état de cause, il n'y a pas aujourd'hui de modèle standard.
Des actifs disparates ou intangibles - Un NFT est essentiellement deux actifs - l'œuvre d'art ou autre élément auquel le NFT est lié et le jeton NFT lui-même. En fait, dans de nombreux cas, le NFT et l'œuvre d'art sont intangibles - c'est-à -dire qu'ils n'existent pas physiquement. Ils existent numériquement mais peuvent être conservés à des endroits très différents, qui peuvent faire face à des risques différents. Cela complique à nouveau le processus de conception d'une assurance standardisée.
Un futur incertain - Les risques affectant les NFT ne sont pas bien compris et la technologie évolue rapidement, ce qui crée une barrière importante au développement de produits d'assurance. La plupart des assureurs veulent savoir précisément quels risques ils prennent en charge, et s'assurer qu'ils sont stable. Les récentes évolutions des NFT, les vols, les retournements de marché, les phénomène de mode éphémères ont montré que ce n'était pas le cas.
La jeunesse - les NFT sont un domaine très contesté et la robustesse des instruments techniques est régulièrment remise en question.Les personnes qui achètent et vendent ces actifs les considèrent comme une réserve de valeur unique. Cependant, rien n'empêche quelqu'un de créer une copie identique d'un NFT existant. En outre, la manière dont le droit d'auteur pourrait fonctionner dans ce domaine est très mal comprise.
Difficile à appréhender, instable et jeune, il n’y a pas de quoi susciter l’appétit des assureurs. Le “business” des NFT en est qu’a ses début à moins que ce soit déjà la fin. Quoiqu’il en soit, les utilisateurs finaux et les assureurs doivent être mieux informés, car le secteur des NFT est mal compris, à moins d'y être plongé tous les jours.
Il appartient aux propriétaires de ses actifs de mettre en place des stratégies pour atténuer les risques. Ces stratégies pourraient inclure l'utilisation de "cold wallets" sécurisés, qui stockent les actifs numériques hors ligne, ainsi que de "air-gapped wallets", qui isolent les appareils où les NFT pourraient être stockés d'un réseau non sécurisé. Les portefeuilles numériques qui exigent des signatures multiples pour accéder à leur contenu sont une autre option.
A terme, on ne peut pas exclure que des solutions d'assurance émergeront, si au delà du phénomène des "tendances" le marché des NFT réussit sa transformation, muri et qu'une partie des NFT prouve son utilité dans l'économie réelle et la création de valeur.